Le rideau s’ouvrira en grande pompe au théâtre Vidy-Lausanne pour la première partie de sa saison 2025/2026, marquée par une programmation foisonnante de 28 spectacles. Parmi les temps forts, l’actrice française Ludivine Sagnier incarnera une Madame Bovary revisitée dans une création signée Christophe Honoré. La saison fera également la part belle aux scènes africaines et aux explorations artistiques autour des liens entre l’homme et le vivant.
Pour sa nouvelle création, Bovary Madame, Christophe Honoré mêlera cirque et cinéma pour donner une nouvelle voix aux mœurs de province dépeintes par Gustave Flaubert. « C’est à Ludivine Sagnier qu’est confié le rôle de cette femme si renommée et si mystérieuse, dont l’aspiration à se forger un destin demeure un poignant scandale », souligne le théâtre de Vidy-Lausanne.
Au-delà de cette figure littéraire emblématique, la programmation mettra en avant d’autres héroïnes de résistance, à l’image de l’héroïne de La végétarienne, adaptation du roman de la prix Nobel de littérature 2024 Han Kang, mise en scène par Daria Deflorian. Le directeur du théâtre, Vincent Baudriller, évoque dans l’édito du programme « une autre figure féminine romanesque en résistance ».

Une ouverture aux imaginaires africains
Les imaginaires d’Afrique nourriront également la saison. La danse y jouera un rôle central avec Epique! (Pour Yikakou), rituel chanté et dansé de l’Ivoirienne Nadia Beugré, et les créations de la chorégraphe belge d’origine malgache Soa Ratsifandrihana. Le public pourra aussi découvrir The Disappearing Act, un voyage dansé et musical porté par l’artiste britannique aux origines ghanéennes et jamaïcaines Yinka Esi Graves.

En route vers Mars
Deux spectacles inviteront à lever les yeux vers la planète rouge. Dans Distance, le metteur en scène Tiago Rodrigues racontera le dialogue à distance entre un père resté sur Terre et sa fille sur Mars. De son côté, Philippe Quesne orchestrera un tournage imaginaire des Chroniques martiennes, inspirées des célèbres nouvelles de science-fiction de Ray Bradbury.
Interroger notre rapport au vivant
Nombre de spectacles de cette saison interrogeront notre rapport au monde et au vivant. Derborence, création de Simon Senn avec la biologiste Amaranta Fontcuberta, explorera le monde des fourmis, tandis que Dans la gueule du loup de Judith Zagury et ShanjuLab proposera une enquête immersive sur la présence du loup dans la région.
Toujours dans la veine immersive, Géraldine Chollet présentera La tendresse du ventre de la baleine, une performance chorégraphique, et Stefan Kaegi offrira avec Neurones miroirs une expérience sensorielle unique : les danseurs de la compagnie Sasha Waltz & Guests inviteront le public à se confronter à son propre reflet dans un miroir géant, pour explorer les dynamiques de comportement collectif.
Un programme sous le signe du fleuve Sénégal
Le programme de cette nouvelle saison est illustré par une photographie de l’artiste burkinabé Nyaba Léon Ouedraogo, capturant l’esprit du fleuve Sénégal. Une sélection de ses œuvres sera exposée dans le foyer du théâtre.
