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Les meilleurs jeux de mots de Raymond Devos

Écrit par
La rédaction
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Lieu
Genève

Raymond Devos, maître incontesté de l’humour absurde et virtuose du langage, a marqué des générations par son art inimitable du jeu de mots. Avec un style unique, il manipulait la langue française avec finesse, jouant sur les doubles sens, les paradoxes et les subtilités sémantiques pour créer des situations aussi cocasses que profondes.

Chacune de ses performances était une démonstration de l’agilité de son esprit, capable de transformer une simple phrase en une cascade de rires et de réflexions. À travers ses sketchs, il nous invitait dans un monde où le non-sens faisait sens, où le quotidien devenait extraordinaire et où les mots prenaient vie de manière insoupçonnée. Dans cet article, nous rendons hommage à cet artiste incomparable en explorant ses plus grands jeux de mots, témoignant de son génie comique et de son amour pour la langue française.

Notre sélection de jeux de mots de Raymond Devos

J’adore être pris en flagrant délire.

Quand on s’est connus, ma femme et moi, on était tellement timides tous les deux qu’on n’osait pas se regarder. Maintenant, on ne peut plus se voir.

Je suis adroit de la main gauche et je suis gauche de la main droite.

Le rire est une chose sérieuse avec laquelle il ne faut pas plaisanter.

Un jardinier qui sabote une pelouse est un assassin en herbe.

Ah ! Quel été ! Quel été ! Quel été ! Il pleuvait tant sur la cote ou j’étais ! On sentait bien que l’hiver était proche ! On se baignait les deux mains dans les poches ! La p’tite amie avec laquelle j’étais … Ah ! Quel été ! Quel été ! Qu’elle était moche !

Se coucher tard nuit.

C’est pour satisfaire les sens qu’on fait l’amour ; et c’est pour l’essence qu’on fait la guerre.

Quand j’ai tort, j’ai mes raisons, que je ne donne pas. Ce serait reconnaître mes torts.

Il m’est arrivé de prêter l’oreille à un sourd. Il n’entendait pas mieux.

Si ma femme doit être veuve un jour, j’aimerais mieux que ce soit de mon vivant.

Chaque fois que mon percepteur revenait, je payais un impôt sur le revenu.

Un poète qui persévère.

On se prend souvent pour quelqu’un, alors qu’au fond, on est plusieurs.

Jongler avec les mots, ce n’est pas si facile que ça. Parce qu’il y a des mots qui sont pesants. Et si vous les ratez, vous les prenez sur la tête. Ça fait mal. Les gros mots, par exemple, ça fait très mal !

Il buvait toutes mes paroles, et comme je parlais beaucoup, à un moment, je l’ai vu qui titubait…

Mon pianiste, il se plaint sur tout ! En ce moment, c’est l’essence : l’essence augmente, l’essence a encore augmenté. Oh hé ! Vous y mettez un peu du vôtre, hein ! Au lieu d’acheter des 25 et 30 litres, vous n’avez qu’à faire comme moi, vous n’avez qu’à en prendre pour 100 francs. Moi ça fait des années que j’en prends pour 100 francs, j’ai toujours payé le même prix. Alors il dit : Oui, mais vous allez de moins en moins loin. Je vais où je veux !

La blanchisseuse est morte à la tâche.

Le porte-parole d’un bègue, il a du boulot !

La fleur du mime, c’est le mimosa. Pour mimer une fleur, il fallait que le mime osât !

Quand je parle à ma femme, je l’écoute.

Le fou est devenu sage. Il a sombré dans la raison.

Il déteste à tel point les étrangers que, lorsqu’il va dans leur pays, il ne peut plus se supporter.

Si Dieu n’est pas marié, pourquoi parle-t-on de sa grande Clémence.

Être raisonnable en toutes circonstances ? Il faudrait être fou…

Si nous parlons pour ne rien dire, de quoi allons nous parler ? Ben de rien ! De rien, car rien c’est pas rien, la preuve, c’est qu’on peut le soustraire. Rien moins rien, égal moins que rien ! Alors, si on peut trouver moins que rien, c’est que rien vaut déjà quelque chose. On peut acheter quelque chose avec rien en le multipliant. Bon, une fois rien, c’est rien. Deux fois rien, c’est pas beaucoup, d’accord, mais trois fois rien… pour trois fois rien on peut déjà acheter quelque chose ! Et pour pas cher ! Bon, maintenant si vous multipliez trois fois rien par trois fois rien, rien multiplié par rien égal, rien, trois multiplié par rien égal neuf, ça fait rien de neuf !

Un croyant, c’est un antiseptique.

Vous voudriez que je fasse comme tous ceux qui n’ont rien à dire et qui le gardent pour eux ? Moi, lorsque je n’ai rien à dire, je veux qu’on le sache ! Je veux en faire profiter les autres.¨

Je n’aime pas être chez moi. A tel point que lorsque je vais chez quelqu’un et qu’il me dit : « Vous êtes ici chez vous, je rentre chez moi ! »

Mais pourquoi courent-ils si vite ? Pour gagner du temps ! Comme le temps, c’est de l’argent… plus ils courent vite, plus ils en gagnent.

À force de mimer celui qui fume une cigarette, le mime avait fini par se mimer la santé.

La plupart des gens préfèrent glisser leur peau sous les draps plutôt que de la risquer sous les drapeaux.

Le flux et le reflux me font marée.

La grippe, ça dure huit jours si on la soigne et une semaine si on ne fait rien.

Et aussitôt, j’entends une voix intérieure qui me dit: « Tu ne vas tout de même pas manger ce mille-feuille à toi tout seul ?  » Et une autre voix intérieure encore plus profonde: « Chiche ? » (Oh ! J’en étais bien capable !) Et puis, une troisième voix intérieure que je ne connaissais pas : « Tu vas partager ce mille-feuille en trois. Tu en donneras deux tiers au tiers-monde et tu garderas le troisième pour toi ».

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Un musée dans son ancienne demeure

La Maison-musée Raymond Devos a ouvert ses portes au public en 2016 à Saint-Rémy-lès-Chevreuse dans les Yvelines. Elle se trouve dans la demeure que l’artiste a occupée à partir de 1963 et jusqu’à sa mort, en 2006. Cette maison bourgeoise du XIXe siècle et son parc furent, pendant 43 ans, son refuge quotidien et son lieu de création. Raymond Devos, souhaitant continuer à partager son œuvre même dans « l’après-lui », comme il le disait dans l’un de ses sketchs, avait prévu par testament la création d’une fondation à son nom, dont l’une des missions serait de concevoir un musée dans son foyer.

Aujourd’hui, la maison, devenue le musée, se visite pratiquement entièrement. On y retrouve à la fois des salles à la scénographie vivante et interactive, à l’image de l’univers de l’artiste, mais aussi des pièces conservées telles que les a laissées Raymond Devos. 

www.raymond-devos.org

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