Trois ans après la sortie du premier film, Alexandre Astier signe le grand retour de Kaamelott au cinéma. Ce mercredi 22 octobre 2025, le royaume de Logres reprend vie avec un nouveau chapitre foisonnant, drôle et épique à la fois.
Les dieux sont en colère, la Table Ronde est brisée et le royaume vacille. Refusant de tuer Lancelot, le roi Arthur (Alexandre Astier) voit Logres sombrer dans le chaos. Il décide alors de réunir chevaliers et compagnons, novices comme vétérans, pour les envoyer en quête à travers des contrées périlleuses, des marais orcaniens aux terres glacées du Dragon Opalescent.
Ce deuxième film se déploie comme une fresque chorale : une multitude d’aventures parallèles, une galerie de héros, d’anti-héros et de monstres mythiques. Astier le décrit comme un « gros bouquin coupé en deux », pensé comme un grand spectacle à entracte, dont la seconde partie arrivera en novembre 2026.
Mais une question brûle encore les lèvres des fans : où est passé Perceval ? Le chevalier lunaire, maladroit et irrésistiblement attachant, n’apparaît ni dans la bande-annonce, ni sur l’affiche. Et pour cause : Franck Pitiot, son interprète, n’a pas souhaité poursuivre l’aventure. « J’ai d’abord été attristé, ce n’est pas quelque chose que j’aurais initié moi-même, évidemment », confie Alexandre Astier.
« Face à son refus, j’ai dû faire un travail de réécriture. J’ai profité de la contrainte et, finalement, l’histoire se goupille plutôt pas mal. Maintenant que j’ai vécu ces huit mois de tournage sans lui, je n’y pense plus beaucoup. » Une absence forcément symbolique, tant le duo Arthur–Perceval portait une part essentielle de l’esprit Kaamelott. Mais Astier transforme cette contrainte en force : l’aventure prend une teinte plus grave, plus mature, tout en gardant cette ironie mordante propre à son univers.
À la fois réalisateur, scénariste, monteur, compositeur et acteur, Alexandre Astier prouve une fois encore qu’il est le véritable roi de son royaume fictionnel. Tourné sur plus de huit mois, le film impressionne par sa richesse visuelle et sonore.
La bande originale, enregistrée par l’Orchestre national de Lyon et le chœur Spirito sous la direction de Frank Strobel, accentue la dimension épique du récit tout en conservant cette touche d’ironie typiquement “kaamelottienne”. Les dialogues font mouche, les situations oscillent entre absurde et noblesse, et la mise en scène donne à cette saga de chevaliers un souffle presque opératique.
Autour d’Astier, la distribution réunit une armée d’acteurs : Audrey Fleurot, Clovis Cornillac, Guillaume Gallienne, Virginie Ledoyen, Christian Clavier, Alain Chabat, Anne Girouard, Lionnel Astier, Joëlle Sevilla et bien d’autres visages familiers ou nouveaux venus. Astier confie aimer « accueillir de jeunes actrices et acteurs, parfois intimidés à l’idée de rejoindre les historiques, mais qui trouvent leur place parmi nous ». Un souffle nouveau pour un monde devenu, au fil des années, une véritable institution populaire.
Plus ambitieux que le premier film, « Kaamelott – Deuxième Volet (partie 1) » trouve le bon compromis entre des dialogues aussi nerveux qu’hilarants rappelant les sketchs de la série, et le souffle épique de la légende arthurienne. Alexandre Astier mêle humour absurde, drame, aventure et mystère, à travers plusieurs incidents déclencheurs qui réveillent enfin le roi Arthur de sa torpeur. Ce dernier prend conscience des enjeux et se décide à se remettre en marche… même si ce n’est pas toujours en personne. Et pour répondre à la question que tout le monde se pose depuis l’annonce de l’absence de Franck Pitiot : le destin de Perceval est bien évoqué, d’une manière aussi astucieuse qu’émouvante.
Durant plus de deux heures, le film multiplie les lieux, les intrigues et les générations de chevaliers, sans jamais perdre son rythme ni son esprit. Entre les anciens ronchons comme Léodagan et le duc d’Aquitaine et la nouvelle garde menée par Sir Trevor (James Astier), une ère nouvelle s’ouvre à Kaamelott. Alexandre Astier l’assume : ce deuxième volet, pensé comme L’Empire contre-attaque de la saga, est plus sombre, plus spectaculaire, et laisse les spectateurs avec une certitude… ils vont en avoir gros d’attendre la suite.
« Kaamelott – Deuxième Volet (partie 1) » est à découvrir dans les salles romandes dès le mercredi 22 octobre 2025.