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Le Dindon de Georges Feydeau : un véritable coup de jeune perpétuel

Ah, Georges Feydeau et son fameux « Le Dindon » ! Voilà une pièce qui, malgré ses premiers pas sur les planches en 1896, n’a pas pris une ride. Au contraire, elle court, elle vole, elle rit dans les théâtres avec une vigueur étonnante. Pourquoi donc cette œuvre centenaire continue-t-elle de nous faire éclater de rire avec tant de facilité ? Plongeons dans cet univers où les portes claquent, les quiproquos s’enchaînent et les amants se déchaînent !

De quoi parle Le Dindon de Georges Feydeau ?

Dans « Le Dindon », Feydeau déploie toute sa maestria dans l’art du vaudeville. L’intrigue ? Un entrelacs jubilatoire de situations aussi cocasses que complexe où Pontagnac, véritable Don Juan des temps modernes, poursuit la vertueuse Lucienne jusqu’à son domicile, découvrant que le mari de celle-ci n’est autre que son ami Vatelin. S’ensuit une série de rebondissements, où fidélité et tentation dansent un tango endiablé, pimenté par l’arrivée de personnages hauts en couleur, tous plus déterminés les uns que les autres à ne pas être « le dindon de la farce ».

Une pièce toujours d’actualité ? Mais bien sûr !

Le secret de la jeunesse éternelle de cette pièce réside peut-être dans sa capacité à peindre avec humour et légèreté les travers universels de l’humain : l’amour, la jalousie, le désir, et cette hilarante hypocrisie sociale. Qui d’entre nous ne s’est jamais retrouvé dans ces scènes de ménage burlesques, ces situations où le mensonge tente maladroitement de voiler la vérité ?

Feydeau, maître incontesté du vaudeville, sait comme nul autre mettre en lumière ces petits riens qui font le sel de la vie quotidienne, ces faiblesses humaines qui, quand elles sont exposées avec tant de finesse, nous font mourir de rire plutôt que de désespoir.


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Mais pourquoi ça nous fait toujours rire ?

« Le Dindon » joue sur des ressorts comiques intemporels : les quiproquos, les doubles sens, les courses-poursuites d’un amant caché sous le lit à un mari qui revient inopinément. La mécanique de Feydeau est huilée à la perfection, chaque réplique cingle et frappe là où ça fait du bien : notre drôle d’os. Le rythme frénétique de la pièce ne laisse aucun répit, ni aux acteurs, ni aux zygomatiques du public.

Feydeau, c’est un peu le DJ de la comédie : il sait quand lancer les basses du rire gras et quand monter les aigus d’un comique plus fin. Et, malgré le passage des années, le public répond toujours présent, prêt à danser au son de ces dialogues ciselés et de ces situations rocambolesques.

« Le Dindon » de Feydeau n’est pas seulement une pièce : c’est une véritable machine à voyager dans le temps, qui nous ramène à l’époque où les mœurs étaient certes différentes, mais où l’humour, lui, avait déjà tout compris de ce qui nous fait vibrer. Alors si vous n’avez pas encore eu la chance de vous délecter de cette œuvre, courez-y ! Vous verrez que rire de nos petits travers humains est un plaisir qui ne vieillit jamais.

De multiples adaptations

Depuis sa création en 1896, « Le Dindon » de Georges Feydeau a été interprété par une multitude de troupes, chaque représentation apportant son grain de sel à l’œuvre originale. Parmi les plus mémorables, la mise en scène de Jacques Charon au Théâtre de la Michodière en 1956, reste une référence : jouée par une distribution étoilée, cette version a marqué par sa vivacité et son exactitude comique.

Parmi les adaptations notables, on peut notamment évoquer celle avec Pierre Mondy et Robert Lamoureux, entrée dans les annales comme l’une des interprétations les plus dynamiques et divertissantes de cette pièce. Pierre Mondy, connu pour son timing comique impeccable, et Robert Lamoureux, maître de l’ironie et du double sens, formaient un duo d’une grande complicité sur scène, rendant chaque réplique et chaque situation plus hilarante que jamais. En 2014, Anthony Magnier et la Compagnie Viva proposent une version explosive et déjantée de la pièce Le Dindon. La Comédie des ternes prêtée, avec succès, à l’exercice.

En 2018, un film réalisé par Jalil Lespert avec Dany Boon et Guillaume Gallienne a également vu le jour. Si la pièce de Feydeau a été écrite en 1896, Jalil Lespert la transpose en 1960, et ce afin de la moderniser « tout en gardant la langue de Feydeau qui nous rappelait ces comédies des sixties comme Oscar ou Pouic-Pouic avec Louis de Funès » raconte Guillaume Gallienne, aussi scénariste du film. 

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