Nous avons rencontré Anthony Berchten, comédien, metteur en scène et fondateur des Ateliers Théâtraux Nyonnais (ATN). Sa troupe s’apprête à présenter sa nouvelle création, Un Canapé d’enfer, une comédie à découvrir du 6 au 10 novembre prochains au Théâtre de la Colombière à Nyon.
La naissance des Ateliers Théâtraux Nyonnais
Fondés en 2015, les Ateliers Théâtraux Nyonnais (ATN) sont nés d’une envie simple mais déterminante : rendre le théâtre plus accessible à Nyon, la ville d’Anthony. « J’ai joué dans plusieurs pièces à Genève, notamment avec l’ArK en Ciel, et j’ai ressenti le besoin de créer une association chez moi, à Nyon », explique-t-il. Depuis, l’ATN s’est épanouie en proposant plusieurs créations, une par année, chacune portée par le plaisir de jouer et de faire découvrir le théâtre à un large public.
L’objectif de l’ATN est aussi de donner sa chance à de nouveaux comédiens : « Nous mettons en avant des débutants, en leur offrant la possibilité de monter sur scène pour la première fois. Cela fait partie de la mission de l’association, de faire découvrir le théâtre sous toutes ses formes, de l’improvisation aux pièces de texte ».
Un Canapé d’enfer : une comédie inspirée par le vécu
La nouvelle création d’Anthony Berchten, Un Canapé d’enfer, est une comédie qui mêle habilement réalité et fiction, un style qui lui est cher. « L’envie d’écrire m’a toujours habité, et je m’inspire souvent de mon vécu. Cette pièce est née après le décès de mes parents. Ils étaient des voyageurs, et c’est un aspect de leur vie que j’ai voulu intégrer à l’histoire ».
À la manière de Bacri, Anthony Berchten s’intéresse aux relations humaines et aux dynamiques familiales. « C’est une pièce sur les relations que nous avons avec nos parents, nos enfants, et plus généralement sur la complexité des rapports humains ». Sur scène, six comédiens donneront vie à ces personnages hauts en couleur : un père veuf, ancien globe-trotter, ses deux filles excentriques, un marin et une gouvernante imprévisible.
Le rôle du metteur en scène…
En tant que metteur en scène, Anthony a un rôle clé dans la création d’une pièce. Il n’hésite pas à se placer en coulisses pour aider ses comédiens à briller sur scène. « Mon rôle est de les guider, de les aider à faire ressortir leurs émotions, car c’est ce qui touche le spectateur. L’histoire est un support, mais ce qui fait la réussite d’une pièce, c’est l’authenticité des émotions ».
Selon lui, un bon metteur en scène doit savoir trouver l’équilibre entre diriger et laisser de la liberté à ses comédiens. « C’est une sorte de match de tennis entre le texte et l’interprétation. Plus le partenaire est bon, mieux il renvoie la balle, et plus chacun est bon à son tour ».
Des projets emplis d’humour et de vie
Avec Un Canapé d’enfer, Anthony Berchten signe sa deuxième pièce pour l’ATN, après Salé ou sucré. Et il ne compte pas s’arrêter là. « L’année prochaine, nous avons prévu une nouvelle comédie intitulée Cigale Café, qui se déroulera à Saint-Tropez. Un autre projet en tête s’appelle Matrimonio Carbonara et racontera l’histoire d’un mariage dans la banlieue de Rome ». Comme toujours, Anthony puise son inspiration dans son vécu et celui des gens qui l’entourent.
Un théâtre accessible à tous
L’ATN incarne une vision passionnée et accessible du théâtre. Pour Anthony, se lancer sur scène ne nécessite qu’une chose : l’envie. « Si vous avez la passion, le reste suit. Le théâtre, c’est du travail, mais c’est surtout une question de plaisir. On ne compte pas les heures quand on aime ce qu’on fait, comme lorsqu’on apprend à jouer d’un instrument ».
Avec l’énergie et l’enthousiasme d’Anthony Berchten, les Ateliers Théâtraux Nyonnais ont encore de belles années devant eux. En attendant de découvrir les nouvelles aventures de l’ATN, ne manquez pas Un Canapé d’enfer, une comédie qui promet de mêler rires et émotions, du 6 au 10 novembre au Théâtre de la Colombière à Nyon.
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