La plus haute tour imprimée en 3D au monde inaugurée dans les Grisons

Un chef-d’œuvre d’innovation architecturale a été inauguré mardi dans le petit village de Mulegns, niché dans les montagnes grisonnes. Il s’agit de la plus haute tour imprimée en 3D dans le monde : la Tour blanche, ou Tor Alva en romanche, un projet audacieux de la fondation culturelle Origen, réalisé en collaboration avec l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). Haute de 30 mètres, l’élégante structure blanche a été dévoilée en présence du conseiller fédéral Guy Parmelin.

Un hommage à l’histoire locale

La Tor Alva rend hommage à un pan méconnu de l’histoire régionale : l’émigration des pâtissiers grisons vers l’Italie du Nord à partir de la fin du XVIIIe siècle. Érigée au cœur d’un hameau qui ne compte plus qu’onze habitants, la tour ambitionne aussi de revitaliser Mulegns en attirant visiteurs, artistes et curieux dans ce coin reculé des Alpes.

Un symbole d’innovation technologique

Au-delà de sa dimension patrimoniale, l’édifice se distingue par son mode de construction novateur. Composée de 32 colonnes torsadées en béton imprimé, évoquant la forme d’une tourte, la tour incarne les avancées spectaculaires de l’impression 3D dans le secteur du bâtiment. Cette technologie permet une réduction significative de la consommation de matériaux et présente un impact environnemental réduit.

À l’intérieur, un escalier en colimaçon mène jusqu’à une coupole baignée de lumière, dont la blancheur s’intensifie à mesure qu’on s’élève. L’espace accueillera prochainement des manifestations culturelles et artistiques.

Un projet itinérant

La présence de la Tour blanche à Mulegns est temporaire. Conçue comme une structure itinérante, elle y restera cinq ans avant d’être déplacée. Les premières visites guidées débuteront le 23 mai, offrant au public l’occasion d’explorer cet édifice unique en son genre.


Partenaire

Un chantier ambitieux, un budget doublé

Lancé en 2018, le projet a mobilisé une quarantaine de personnes. Initialement prévu pour un budget plus modeste, il a finalement coûté 4,4 millions de francs, soit le double des estimations initiales, notamment en raison de retards de deux ans dans les travaux.

L’inauguration, organisée en fin de matinée, a rassemblé plusieurs personnalités, dont le ministre de l’Économie Guy Parmelin et le président de l’EPFZ, Joël Mesot, témoignant de l’importance nationale et symbolique de cette réalisation hors normes.

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