Avec Ilaria, la Suissesse Gabriella Zalapi remporte le Femina des Lycéens

Le Femina des Lycéens 2024, organisé sous l’égide des membres du prestigieux jury du prix Femina, a été attribué à Gabriella Zalapi pour son roman Ilaria ou la conquête de la désobéissance (Zoé, 2024). Cette distinction marque une première historique : jamais auparavant une autrice suisse n’avait remporté ce prix. Le dernier écrivain helvétique à recevoir un prix Femina, toutes catégories confondues, était Robert Pinget en 1965.

Gabriella Zalapi, écrivaine d’origine anglaise, italienne et suisse, a grandi à Genève et réside aujourd’hui à Paris. Son roman a été choisi par un jury composé de quinze classes de lycéens français, devançant des auteurs renommés tels que Gaël Faye, Miguel Bonnefoy, Julia Deck, Grégoire Bouillier et Antoine Choplin. Ce succès s’ajoute à une autre consécration : le Prix Blù Jean-Marc Roberts, qui avait salué « l’audace et l’extraordinaire sensibilité » d’un roman déjà remarqué lors de la rentrée littéraire.


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Ilaria : un voyage lumineux et poignant

Dans Ilaria ou la conquête de la désobéissance, Gabriella Zalapi raconte l’histoire d’Ilaria, une petite fille de huit ans, enlevée par son père, Fulvio, à la sortie de l’école en mai 1980. Ensemble, ils parcourent l’Italie, de petits hôtels en aires d’autoroute, passant par Milan, Trieste, et une vie paysanne en Sicile. Ce qui pourrait ressembler à une enfance presque normale se révèle une fuite chaotique, marquée par les excès d’un père fragile et tourmenté, décrit comme un « guépard nerveux » dans un nuage de nicotine.

Avec une écriture saisissante et épurée, Gabriella Zalapi évite tout sentimentalisme. Elle raconte l’histoire d’Ilaria, une petite fille coincée entre des loyautés contradictoires, et celle de Fulvio, un homme pris à son propre piège. Le roman, empreint de lumière malgré sa gravité, explore les thèmes de l’innocence, de la résilience et de la quête d’identité.

Une plume reconnue et cosmopolite

Anglaise, italienne et suisse, Gabriella Zalapi incarne le cosmopolitisme. Son premier roman, Antonia (Zoé, 2019), avait déjà reçu un accueil chaleureux, couronné par le Grand Prix de l’Héroïne Madame Figaro et le Prix Bibliomedia 2020. Son deuxième roman, Willibald (Zoé, 2022), explorait l’exil et le mythe du sacrifice d’Abraham, consolidant sa réputation littéraire.

Avec Ilaria ou la conquête de la désobéissance, son troisième roman, Gabriella Zalapi s’impose comme une voix majeure de la littérature contemporaine. Outre le Femina des Lycéens, le roman a déjà été récompensé par le Prix Millepages et fait l’objet de traductions en anglais, italien, allemand et roumain, confirmant sa portée internationale.

Gabriella Zalapi devient ainsi une ambassadrice de la littérature suisse, prouvant que des histoires profondément enracinées dans des contextes personnels et universels peuvent résonner bien au-delà des frontières.

Pour en savoir sur le livre, rendez-vous sur www.editionszoe.ch

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