Après plus de deux décennies de collaboration fructueuse, le Salon du Livre de Genève se voit contraint de mettre fin au Salon africain, un espace dédié qui a longtemps enrichi l’événement avec la richesse littéraire de l’Afrique. Créé en 2004 par l’éditeur suisse Pierre-Marcel Favre, et soutenu majoritairement par la coopération suisse (DDC), ce salon a su se forger une réputation de choix au sein de la scène littéraire internationale, accueillant des centaines d’auteurs et d’éditeurs issus du continent et de la diaspora.
Les organisateurs ont souligné que la décision difficile de clôturer le Salon africain découle de la perte d’un soutien financier crucial. Toutefois, ils assurent que le Prix littéraire Ahmadou Kourouma, décerné dans ce cadre, sera maintenu.
La disparition de ce salon a suscité une vague d’émotions, amplifiée par les réseaux sociaux. De nombreux écrivains et habitués ont exprimé leur tristesse mais aussi leur gratitude pour les années de découvertes, de débats enrichissants et de moments inoubliables que le salon a offerts.
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Cette annonce intervient à un moment où l’activité autour des livres est en plein essor en Afrique. Le continent voit se multiplier des événements littéraires de grande envergure, tels que le Salon international du livre d’Abidjan, qui a récemment accueilli plus de 125 000 visiteurs, ou encore les 72 heures du livre de Conakry en Guinée, qui continuent d’attirer un large public. Ces initiatives sont soutenues par la création du Réseau africain des manifestations littéraires (RAMALI), qui vise à coordonner ces événements pour optimiser leur impact.
Bien que le Salon africain du livre de Genève tire sa révérence, l’essor des salons du livre en Afrique témoigne d’une dynamique littéraire qui continue de s’intensifier, promettant de nouvelles avenues pour la promotion de la littérature africaine sur la scène mondiale.
