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Tableaux et malheurs : quand l’art et la superstition se rencontrent

Vendredi 13 septembre, jour de superstitions pour certains, occasion de réflexion pour d’autres. Et si l’on s’intéressait aujourd’hui à un sujet mystérieux et intrigant : les tableaux qui porteraient malheur ? Des œuvres d’art, réputées pour apporter le mauvais œil à ceux qui les possèdent, ont nourri les légendes au fil des siècles. Alors, mythe ou réalité ?

Le garçon qui pleure : l’enfant maudit ?

Parmi les tableaux les plus tristement célèbres, celui intitulé Le Garçon qui pleure occupe une place de choix. Ce tableau, attribué au peintre italien Giovanni Bragolin dans les années 1950, représente un jeune garçon, les yeux remplis de larmes, un air de désespoir gravé sur le visage. La légende raconte que quiconque possède une reproduction de cette œuvre serait frappé par une série de malheurs. Incendies inexpliqués, accidents domestiques, troubles de santé… Les histoires se multiplient au fil des années.

En 1985, un journal britannique fait sensation en publiant un article rapportant que plusieurs maisons ayant pris feu abritaient toutes une reproduction du fameux tableau. Pire encore : seule l’image du garçon semblait miraculeusement épargnée par les flammes. Superstition collective ou coïncidences troublantes ? Depuis, beaucoup hésitent à accrocher ce portrait mélancolique sur leur mur.

La petite fille qui restait orpheline

Une petite fille fixe intensément un point droit devant elle. Elle arbore des cheveux bruns courts et porte un chemisier rouge. À première vue, ce portrait semble ordinaire, mais un magasin de Saint Leonards-on-Sea, sur la côte sud de l’Angleterre, en affirme le contraire. En effet, deux acheteurs successifs ont déjà rapporté la toile peu de temps après l’avoir acquise. Leur raison ? Le tableau dégagerait une « aura inquiétante ». Aujourd’hui, l’œuvre est à nouveau exposée dans la vitrine du magasin, accompagnée d’un message intrigant : « Elle est de retour ! Vendue deux fois, rendue deux fois ! Serez-vous assez courageux ? » Malédiction véritable ou astucieuse stratégie marketing, il est difficile de distinguer la vérité de la légende.

Pour le désamour de Dieu…

Les restaurations d’œuvres d’art échouées semblent particulièrement cibler la figure de Jésus-Christ, comme en témoigne l’exemple emblématique de la fresque de l’église du Santuario de Misericordia à Borja, près de Saragosse. Peinte par Elías García Martínez à la fin du XIXᵉ siècle, cette œuvre nécessitait une restauration dans les années 2010. En 2012, Cecilia Giménez, une octogénaire et peintre amatrice, entreprend de redonner vie à cette représentation du Christ. Malheureusement, malgré ses bonnes intentions, le résultat défigure l’original : le visage de Jésus prend une apparence inattendue, évoquant plus celui d’un petit ours perplexe que le Christ traditionnel. Si cette transformation a fait perdre à l’Ecce Homo sa valeur artistique et religieuse, elle a paradoxalement propulsé la fresque sous les feux des projecteurs. Les controverses autour de cette restauration ratée ont fait affluer les touristes, transformant ce fiasco artistique en véritable attraction, au grand bonheur de la ville.

Les peintures qui refusent de rester accrochées

Il existe aussi des tableaux, bien qu’ils ne soient pas forcément associés à des histoires dramatiques, semblent réfractaires à toute tentative d’accrochage. Des propriétaires rapportent que certaines toiles, après avoir été soigneusement fixées au mur, tombent de manière inexplicable. Les fixer plus solidement ? Elles finissent toujours par glisser, presque comme si elles refusaient obstinément de rester en place.

Simple légende ou phénomène inexplicable ?

Alors, pourquoi certains tableaux acquièrent-ils cette réputation de malchance ? Est-ce l’expression des visages représentés, une ambiance particulière qui émane de l’œuvre, ou tout simplement des coïncidences qui finissent par donner naissance à des légendes ?


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Les historiens de l’art sont plutôt pragmatiques et expliquent souvent ces croyances par l’effet psychologique que peut produire une image forte sur l’imaginaire collectif. Un enfant en pleurs, un regard perçant ou un événement fortuit peuvent facilement alimenter les récits les plus sombres. Mais pour certains, ces histoires dépassent le simple cadre de l’art et touchent au mystique.

En fin de compte, qu’on soit superstitieux ou non, ces œuvres nous rappellent que l’art, loin d’être inoffensif, peut éveiller en nous des émotions profondes et parfois, des frissons.

Alors, en cette journée de vendredi 13, regardez bien les tableaux qui vous entourent… et méfiez-vous si l’un d’eux vous fixe un peu trop longtemps !

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