Le recueil de nouvelles « Noires saisons » réunit quatre auteurs talentueux issus de trois pays différents. À travers douze récits noirs, les lecteurs sont transportés dans des décors variés et sauvages, du Labrador au lac Léman, en passant par le Saint-Laurent et la Corse. Sous la plume de ces auteurs, chaque lieu devient le théâtre de sombres intrigues où se croisent crime et climat.
À l’heure où le réchauffement climatique bouleverse nos environnements, « Noires saisons » explore les effets imprévus de ces changements sur les individus, révélant des actes criminels enfouis ou, parfois, les provoquant directement. Les tempêtes de grêle soudaines, les lacs asséchés ou les vagues de chaleur insupportables deviennent autant d’éléments déclencheurs dans les intrigues, liant étroitement l’histoire des personnages aux aléas d’une nature en pleine mutation.
En 2021, Ariane Gélinas et Maureen Martineau présentaient Criminelles, un recueil au fil duquel nous suivions, au gré du calendrier lunaire, des femmes qui, instigatrices, complices ou témoins, côtoyaient le monde sordide des affaires illicites. Aux commandes de ces récits, parus trois ans après Criminelles : quatre plumes féminines, déjà reconnues dans leurs pays respectifs pour leur talent à saisir l’ombre humaine. Les Québécoises Ariane Gélinas et Maureen Martineau, auteures confirmées de littérature noire, se sont associées aux Européennes Michèle Pedinielli, qui dépeint la Corse et l’Isle-aux-Grues, et Corinne Jaquet, qui nous entraîne dans l’atmosphère unique de la Suisse romande. Ensemble, elles composent un ensemble de nouvelles qui se répondent et s’enrichissent mutuellement, créant un recueil cohérent et captivant.
« Aux femmes que nous croiserons dans Noires Saisons s’ajoutera un « personnage » commun à tous les récits : le réchauffement climatique et les bouleversements qu’il génère, été comme hiver, automne comme printemps. Si parfois ce cinquième As facilitera les méfaits commis, souvent il se transformera en Joker qui les dévoilera au grand jour, bien des années plus tard, en faisant fondre les icebergs, monter les eaux et éroder les rives » peut-on lire sur la quatrième de couverture. En milieu rural ou forestier, au détour de hameaux perdus ou de lacs énigmatiques, leurs personnages féminins sont campés avec une ambivalence fascinante : à la fois vulnérables et puissantes, prêtes à tout pour survivre ou obtenir justice, elles incarnent des figures fortes et inoubliables.
Ce projet, inédit dans la francophonie, est rendu possible grâce à une collaboration entre trois maisons d’édition : Alire au Québec, L’Aube noire en France, et les Éditions du Chien Jaune en Suisse. Une coopération qui permet au recueil de voyager simultanément des deux côtés de l’Atlantique, offrant à un large public la possibilité de découvrir ces récits sombres et envoûtants.
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Pour les amateurs de littérature noire qui recherchent une lecture actuelle et percutante, « Noires saisons » se pose comme un incontournable. La dimension écologique omniprésente et le regard acéré des autrices sur la complexité des personnages féminins en font un recueil intense et résolument ancré dans les préoccupations contemporaines.
Ce livre est une invitation à découvrir un monde où l’équilibre fragile entre l’homme et la nature se brise, laissant place à des drames qui se lisent comme des avertissements.
